Nikki Elisé.
Artiste plasticienne guadeloupéenne, j ai été élève à l école d Art du Lamentin du peintre Michel Rovelas.
J ai travaillé sous la houlette du peintre Lucien Léogane à qui je dois beaucoup dans mon approche du métier de peintre. Lulu byenmèsi! A Michel aussi de sa rigueur.
Mes œuvres questionnent ce que nous sommes devenus dans cet environnement caribéen où nous fûmes, à l origine, déportés. Je fais par ma démarche artistique une sorte de spéléologie très personnelle dans l' humain.
Scruter nos corps, de l'épiderme a sa ki kaché an fenfon zantray annou, from body to soul, pour retrouver en nous trace de l Afrique originelle, analysant nos stigmates et chéloïdes, déchiffrant nos palimpsestes et re-écritures de l'intime.
Après ma dernière exposition qui a eu lieu en mai 2012 au Pavillon de la ville à Pointe à Pitre : "Atypique, pétage de plombs ", j'ai fait une longue parenthèse, avant de retrouver mes pinceaux en 2020.
Cette discontinuité dans la création, je l assume, c est aussi moi, mon caractère atypique.
Je reviens avec un projet qui me tient à cœur: mettre des œuvres d'art à la disposition de tout guadeloupéen quelle que soit sa condition sociale.
Je reviens avec un projet qui me tient à cœur: mettre des œuvres d'art à la disposition de tout guadeloupéen quelle que soit sa condition sociale.
Je me souviens de la période de LKP en 2009 où l artiste Gilles Girard et moi même, peignons devant le bik de la mutualité à Pointe à pitre et comment le public guadeloupéen nous encourageait et était intéressé par notre travail. Ce projet et cette jonction avec mon peuple, sans démagogie, je tâche de la réaliser de deux façons : par mes formats spécifiques et par mes vêtements peints de la série "Kaskòd by Nep"
Ma série "Yorubas ", du nom d une ethnie africaine, est peinte sur bois dans un format étroit et long qui s adapte aux cloisons et piliers des maisons "cases créoles".
Crédit photo Zayann ( Facebook) |
Ma série "Yorubas ", du nom d une ethnie africaine, est peinte sur bois dans un format étroit et long qui s adapte aux cloisons et piliers des maisons "cases créoles".
Ce même format se retrouve sur mes robes dans des œuvres très militantes. Gwadloupéyènn. C est le potomitan, la verticalité qui est ici questionnée et exprimée.
Et bien sûr toujours mes fils et mes ficelles dans mes tableaux, ils sont ma signature et l ossature, le fil conducteur, de mon travail.
28 Mé 2021